Promenade initiatique (suite 1), un récit imaginé par Martine à partir d'un dessin de PPH...
Dix jours, je crois, que mon rêve m’avait entraînée dans ce parc paradisiaque. Je souhaitais vivement refaire un tel rêve dans ce décor de douceur, d’oiseaux, de quiétude, et où j’avais pris tant de plaisir à offrir un pipi à mon compagnon en présence de nos nouveaux amis.
J’y repensais chaque soir en me mettant au lit.
Cette nuit là, subitement, je sursautais en m’éveillant brutalement. J’avais encore fait un rêve semblable. J’en revenais.
Les yeux ouverts, je vis que la chambre était encore dans le noir, juste un peu d’éclairage de la pleine lune. Le radio réveil indiquait un peu plus de minuit. Oui… C’est l’heure du sommeil aléatoire propice aux songes.
Nous étions, Jean-Michel et moi, seuls dans une grande allée du parc. Même douceur, même calme. Nous marchions lentement main dans la main ;
- "Tiens…" dis-je. "Nos amis ne sont pas là ce soir ?"
A peine avais-je fini ma remarque, que les deux couples apparurent en face de nous ?
- "Bonsoir… Vous nous avez appelés ?" … "Nous voici. Nous sommes contents de vous retrouver pour faire une petite promenade au clair de lune."
Nos trois couples marchaient lentement, comme si nous flottions au-dessus de l’allée. La lune amie nous souriait. Nous ne parlions pas ou très peu. Il y avait parfois un petit rire enfantin qui rompait le silence..
- "Et si nous allions dans la petite clairière"… suggéra Angélique… "Tu la connais Martine ?"
"Non… Je ne la connaissais pas." Nous quittons l’allée et nous engageons sous les arbres pour arriver dans un espace couvert de mousse et inondé par la lumière lunaire.
- "Ouah ! …" murmura Angélique en s’allongeant sur le sol.
Tout le monde s’installa près d’elle. Pas besoin de se parler pour se comprendre. On aurait pu croire que nous conversions par la pensée.
Depuis combien de temps étions-nous là ? Impossible à dire. Le temps n’existait pas. Personne ne rompait le silence et la quiétude.
Ce fut Angélique qui la première, se tournant sur le ventre et accrochant ses bras autour du cou de son ami lui demanda :
- "Dis… Tu sais de quoi j’ai envie ? … Ce qui me ferait plaisir ?"
- "J’ai reçu ta pensée…" répondit-il.
Et d’une main, la serrant contre lui, de l’autre il glissa doucement sa petite culotte sur ses jambes. Elle se trouva le ventre nu touchant presque la mousse, ses longs cheveux descendant entre ses épaules, pendant que la main remontait et lui caressait doucement les reins. Elle poussa un long soupir d’aise.
Je n’en croyais pas mes yeux. Un tel relâchement était-il possible ? Nous en avons eu la preuve quand leurs deux visages se frottant l’un contre l’autre nous avons entendu le chuintement doux des nymphes d’Angélique livrant le passage au flux de sa source. Quand cela s’arrêta, tous, sommes restés silencieux, oreilles reconnaissantes.
Puis ce fut Rose qui accroupie près de nous, son ami la tenant par les épaules, nous livra la vue de ses petites fesses avant de laisser couler doucement un petit jet désordonné mais sifflotant à souhait.
- "Oh ! … Je ne l’ai pas bien réussi… "dit Rose en s’excusant… "Je le referai tout à l’heure."
Bien qu’un peu gênée, je ne pouvais pas en rester là.
J’avais un fantasme que je souhaitais réaliser depuis longtemps. Le plus dur allait être de faire participer Jean-Michel.
Je descendis ma culotte moi aussi et je lui suggérai de me tenir soulevée par les cuisses libérant et ouvrant ainsi le bas de mon ventre. Bien que je le savais plus gêné que moi, il acquiesça néanmoins.
Les quatre autres me regardaient. J’avais du mal à me lâcher. Je perdis quelques gouttes… puis encore quelques gouttes… puis un courant généreux partit devant moi. Vu mon attitude, c’était plus discordant que chantant, mais cela était quand même agréable aux oreilles de mon auditoire qui souriait.
Puis, par habitude, Jean-Michel sortit un kleenex de sa poche et me le tendit, sachant que je ne manquais jamais d’essuyer les dernières gouttes égarées. Ce qui fit rire les autres aux éclats. Les filles s’écrièrent :
- "Mais Martine… Ici ça n’est pas la peine…".
Ce fut leur rire qui sans doutes m’éveilla.
J’étais sur le dos, les yeux tournés vers le plafond, songeuse de ce qui m’était encore arrivé. C’est ce rire gentiment moqueur de mes nouvelles amies qui avait provoqué la fin du rêve.
Rien de mieux à une heure pareille que de se rendormir. Me bougeant un peu dans le lit, je sentis quelque chose d’insolite entre mes jambes. Je glissais une main qui récupéra…. un kleenex.
Impossible qu’il se trouvât là. La veille en me couchant, il n’y était pas dans le lit et encore moins entre mes jambes, j’en suis sûre. Et je n’étais pas sortie du lit depuis. Je le posai sur la table de nuit, espérant que le soleil m’éclairerait plus que la lune à ce propos.
Réfléchir empêche de dormir. J’avais encore six bonnes heures de sommeil devant moi. Jean-Michel dormait à poings fermés. Je recalais la couette sur mes épaules et je me rendormis remettant au lendemain la résolution du mystère de la présence de ce kleenex où je ne l’avais pas mis.