Allez-y Mesdames

On en parle beaucoup et on s’en plaint. Mais... on ne fait rien pour que cela change.

Mais si… Moi Martine, j’y ai fait quelque chose. Oh... pas un exploit ! Mais quand même un petit quelque chose dont je suis fière.

L’évènement s’est passé le samedi 30 août 2008, vers 13 h 30, à la station service de Vémars-est, sur l’autoroute A1, au nord de Paris, en direction de Lille-Bruxelles.

Nous étions en jour et heure de pointe évidemment. Nous avions avec difficultés trouvé une place de parking et nous terminions, Jean-Michel et moi, nos sandwiches jambon-salade.

L’enchaînement logique des évènements voulait qu’ensuite ce soit un pipi à la station service et un café soit au comptoir soit à la machine à pièces.

Nous faufilant au travers des voitures en stationnement et en évitant celles qui cherchaient où s’arrêter, nous arrivons à la station. Depuis qu’il est interdit de fumer dans ces endroits, l’odeur y est plus supportable. Pour les toilettes ? Pas la peine de chercher les panneaux indicateurs. Une longue file d’attente de femmes en indique toujours la direction.

- Tu vois... dis-je à Jean-Michel... c’est comme d’hab. Un monde fou chez les femmes et personne chez les mecs. Quel est l’architecte sensé qui changera cela un jour ?

J’estime à environ vingt ou vingt-cinq nanas celles qui attendaient devant la porte sans compter les autres déjà dans la salle.

Côté "Hommes", la porte s’ouvrait de temps à autre pour une entrée ou une sortie.

Ras le bol. Cette fois j’étais décidée à me bouger. Je demandais à Jean-Michel, mon garde du corps habituel, de regarder si les cabines étaient complètement fermées. Il regarda et m’assura qu’elles l’étaient. Mais il y avait une dame de service qui passait la serpillière et qui éventuellement pouvait refouler les intruses.

- Bon, j’y vais… Je m’y risque… dis-je à Jean-Michel. Je t’accompagne.

Et à deux en entrant nous nous trouvons devant cette dame de couleur. Mieux valait l’aborder avant toute chose.

- Excusez-moi Madame, mais il y a un tel monde côté "Femmes". Mon mari m’accompagne… Ca ne fait rien si je fais mon pipi par ici ?

Avec un fort accent martiniquais elle me rassura :

- Mais non Mahame… C’est idicule d’attendre dans le couloi quand il y a de la place pa ici. Vous ne isquez rien. J’y suis bien toute la jounée moi ! Et je ne me suis jamais fait violer.  Mahie-Théhèse monte la garde…. dit-elle en brandissant son balai. Du moment que vous n’allez pas là-bas au fond chez les hommes, pas de poblèmes.

La salle comprenait cinq cabines fermées et derrière un mur au fond se tenaient les urinoirs masculins, ce mur évitait d’apercevoir inopinément un zizi de sortie.

Aucune des cinq cabines n’était occupée. J’avais donc même le choix.

Je pris mon temps pour me soulager. J’appréciai même particulièrement ce pipi en zone interdite. Je songeais en même temps à la tête des mecs qui m’avaient vue entrer et qui allaient me voir sortir. Un petit coup de kleenex soigneux, puis on remonte le slip et le jean et… on sort. Je comptais malgré tout sur la présence de Jean-Michel de l’autre côté de la porte. Je le vis qui revenait  de la zone "urinoirs".
J’avais trois paires d’yeux sur moi, mais je m’en moquais. Il y avait sans doutes un fantasme dans chaque tête à ce moment là.

Nous avons pris  le temps de nous laver les mains avant de sortir. Marie-Thérèse tout en promenant sa serpillière de droite à gauche renchérit :

- Mahame… dites à vos copines de veni  pa ici. C’est idicule vaiment d’attendre. Dites leu que c’est moi qui le dit. Pas de poblèmes.

En sortant je transmis le message. Mon exemple et l’invitation durent être convaincants car aussitôt trois ou quatre femmes quittèrent leur file d’attente pour entrer chez les "Hommes".

La machine à café se trouvait en bout de file. Le gobelet de café à la main, je continuais à expliquer et à inviter mes consoeurs de misère à changer de porte. Plusieurs le firent pendant que j’étais là et ce fût des entrées et sorties incessantes de femmes chez les hommes. J'avais même droit à un sourire reconnaissant à chaque sortie.

Petite anecdote comme pour "La caméra invisible" : un homme qui paraissait pressé entra précipitamment et, se trouvant devant un groupe de femmes  ressortit tout aussi vite en disant : "Oh…. excusez-moi". Puis, pris d’un doute il regarda la silhouette sur la porte, hésita, puis rentra à nouveau.

Je le vis ressortir peu après avec un sourire, presque un rire, il tint même la porte à une dame qui sortait elle aussi.

Je n’ai pas l’audace de Krys et de Hella. Mais dans de telles circonstances, il se pourrait qu’un jour je finisse par aller carrément vers les urinoirs masculins. Il m’arrive déjà de les fréquenter. Ils ne me font pas reculer quand je n’ai pas de témoin en dehors de mon "garde du corps" évidemment.

Sans être féministe outrancière et encore moins "chienne de garde" je m’élève à nouveau contre cette anomalie que l’on rencontre partout, et j’invite toutes les femmes à montrer leur frustration de cette manière.

S’il y a eu des acteurs ou actrices à cette scène qui liraient ce récit, qu’ils ou qu’elles se manifestent et donnent leur avis.

Allez… Bravo et merci Marie-Thérèse.

Cette anecdote s'est passée l'hiver dernier, lors du "dernier bain de l'année" dans le lac, que la société de natation locale organise pour tous (licenciés et public) durant la dernière semaine de l'année. C'est une course d'un bon quart de kilompètre le long de la rive, et c'est surtout un bon moment de délire (certains viennent et nagent costumés).

L'année dernière, les conditions n'étaient pas idéales : le lac était très froid et il y avait du vent. Comme j'avais manqué la compétition trois ans de suite, je m'étais quand même décidée. Une fois changée, je suis allée sur la "ligne de départ", qui est une jetée bordant la plage.

J'avais beaucoup bu pendant la journée, comme à chaque fois que je fais du sport. Évidemment, en maillot dans le vent d'hiver, avec de l'eau tout autour de moi, je commençais à sentir ma vessie, mais je me suis dit que je ferais pipi dès que je serais dans l'eau (quitte à perdre quelques secondes, je ne fais pas ça pour gagner...). Durant le rituel avant le départ, les organisateurs commencent par balancer de grands seaux d'eau du lac sur chaque participant, "pour s'habituer à la température". Quand ça a été mon tour, j'ai laché discrètement quelques gouttes à travers mon maillot, mais ça n'a pas suffi, au contraire ça m'a donné envie de terminer et j'ai même hésité à me jeter dans le lac pour me soulager.

Le départ a été reporté de quelques minutes, probablement parce que les bateaux de sauvetage qui couvrent la course n'étaient pas prêts. En tournant la tête, j'ai vu un petit groupe d'hommes au bout de la jetée, qui faisaient pipi dans le lac. J'ai couru jusqu'à eux pour prendre la place du premier qui avait terminé, je me suis accroupie face au lac et en tenant avec une main la barrière et de l'autre le fond de mon maillot sur le côté, j'ai fais un beau et gros pipi dans le lac, un joli jet bien dirigé, sous les yeux des nageurs présents. J'ai dit aux hommes qu'ils n'étaient pas les seuls à avoir une vessie, ils m'ont encouragée et on a bien rigolé. Je me suis rajustée et le départ a été donné rapidement après.

Un peu avant la fin de la course, j'ai eu besoin d'un petit complément de vidange, alors je me suis arrêtée quelques instant. Un des sauveteurs dans les bateaux m'a immédiatement demandé si j'allais bien : je pense qu'ils ont des instructions claires si des nageurs s'arrêtent, ça peut vouloir dire qu'ils ont une crampe ou un autre problème. Pour les rassurer, j'ai crié "Je fais pipi !".

Bon, j'ai fait un résutat médiocre, mais c'était sympa de participer. Après la ligne d'arrivée, j'ai couru jusqu'aux vestiaires de la plage. J'ai vu une longue file d'attente devant le vestiaire des femmes, qui frissonnaient dans le vent en attendant, mais personne chez les hommes (la plupart se changeaient à l'extérieur avec une serviette, du style je suis un guerrier :-) ). Comme quelques femmes se rendaient chez les hommes, je les ai suivies, et dans le vestiaire tout le monde se changeait ensemble, hommes et femmes (ce n'est pas exceptionnel chez les sportifs, et comme je suis moi-même naturiste...) J'ai enlevé mon maillot pour courir sous la douche chaude, mais là par contre j'étais la seule femme entourée de quatre ou cinq beaux sportifs nus. Ils ne se sont pas plaints, moi non plus :-) J'ai encore fait un pipi discret sous la douche, face au mur, mais personne n'a remarqué.

1 - Quel est l'endroit où vous adorez uriner ?

En haute altitude quand je fais de la randonnée avec ma copine.

2 - Pourquoi ?

On est toutes les deux dans la nature, j'écarte bien les jambes pour que ma vulve prenne le soleil, et ça me fait rire... le calme de la montagne en quelques sortes.

3 - Quel est l'endroit où vous détestez uriner ?

Les toilettes sales.

4 - Pourquoi ?

Ca pue et si on fait pas gaffe, bonjour la mycose.

5 - Avez-vous des petites habitudes avant d'uriner ?

Mmh non pas vraiment.

6 - Après ?

Je regarde toujours le fond de la culotte pour voir si il y a pas trop de pertes.

7 - Comme on peut le voir sur de nombreux sites de voyeurisme, certaines personnes cachent des caméras à des endroits stratégiques où les femmes de soulagent (WC turques, derrière des murs...). Cela vous fait-il peur ?

Non pas peur mais je n'aimerais pas qu'on me filme a mon insu.

8 - Pourquoi ?

Ma vulve est seulement pour les personnes que j'aime.

9 - Lorsque vous urinez dehors, faites vous autre chose en même temps (pause maquillage, téléphone) ?

Il m'arrive de me remaquiller un peu oui.

10 - Cela vous a-t-il déjà joué des tours ?

Oui et comment, en festival, un peu saoule, la clope au bec je m'écarte de la foule, et commence mon affaire, je me remets du rouge à lèvres, et au lieu d'éteindre mon mégot, je fais pipi sur le-dit rouge à lèvre.

11 - Vous êtes vous déjà servi de votre urine pour vous débarrasser d'un déchet (mégot, prospectus...) ?

Mes fins de clopes donc ahaha.

12 - Préférez vous uriner dans des toilettes ou dans la nature (jardin, bois...) ?

La nature.

Parenthèse "écolo" de Zolpan

13 - Si vous avez répondu "dans les toilettes", en faisant le petit calcul suivant, est-ce que cela vous ferait changer d'avis :

une chasse d'eau utilise environ 11 litres d'eau à chaque utilisation. A raison de 4 chasse d'eau par jour, on utilise 44 litres d'eau potable pour pas grand chose. En plus, cela fera, je pense, plaisir à vos maris ou vos petits amis ;-)

14 - Quel âge avez-vous ?

28 ans.