Une anecdote, par Martine...
Un pipi-culotte
C’était première fois que cela m’arrivait, et je me souviens bien des circonstances, moi qui aimais tant être au sec.
Je rentrais du travail. J’avais une demi-heure de route à accomplir. Avant le départ, nous avions fêté l’anniversaire d’un collègue et j’avais bu un grand verre de jus d’orange plutôt qu’une coupe de Champagne, trop diurétique à mon goût avant de prendre la route. Confiante et connaissant mes possibilités habituelles, j’avais négligé de passer aux toilettes avant de partir. Je n’ai pas tardé à le regretter.
Je roulais depuis un quart d’heure environ quand la colonne de voitures qui me précédait ralentit et finit par s’arrêter... L’autoradio me fit patienter les premières minutes. Je ne sais pas depuis combien de temps on ne bougeait plus quand les voitures de l’autre sens repassèrent à ma hauteur. Mais nous, nous étions toujours bloqués.
Je n’étais pas pressée de rentrer, mais mon jus d’orange lui, prévu pour s’épancher à l’appartement, commençait à se manifester. Je pense qu’il y avait au moins un quart d’heure que nous étions immobilisés quand la file redémarra.
Un quart d’heure…. C’est le temps que j’aurais mis pour rentrer avant d’avoir envie de vidanger. Maintenant, il faudra que je me retienne un quart d’heure… si on ne s’arrête plus. "Ca devrait marcher…" pensais-je. Mais nous roulions lentement… et les minutes passaient. Je me mis à craindre le pire : la fuite au travers de la culotte, de la jupe et sur le siège… L’horreur ! J’arrivais à la hauteur d’un bas côté large et herbeux. Un plan s’échafauda rapidement dans ma tête. Je mis mon clignotant à droite et m’arrêtai sur l’herbe. Je ne sais pas pourquoi je mis mes "warning". Le fait de me mettre debout et de faire quelques pas augmentai encore mon envie. J’étais décidée. Je contournai la voiture, et ouvrit les deux portes pour me faire un semblant de protection.
Debout pour descendre la culotte je me serais trahie au travers des vitres. Aussi, décidai-je de me baisser et de tirer sur l’entrejambe. Le fond était déjà humide. J’avais déjà perdu des gouttes que je n’avais pas réussies à contenir.
La culotte était serrante et moulante et j’eus du mal à écarter complètement. Tant pis, dans cette situation je me laisse aller, je lâche tout. Habituellement, tranquille, je maîtrise bien mon jet, mais là, avec le fond de la culotte à moitié tiré, ça partait en vaporisant tantôt vers une jambe, tantôt vers l’autre. Je n’arrivais pas à contrôler.
Les voitures, presque pare-choc contre pare-choc, continuaient à me doubler. L’une d’elle m’envoya en passant deux coups de klaxon qui signifiaient peut-être "Attention je double !" ou "Je t’ai vue !" Je m’en moquais, cela n’arrêta pas ma vidange. Et pourquoi aussi avais-je mis mes "warning" ? Rien de mieux pour attirer l’attention, et de plus avec mes portes ouvertes qui sans doutes me cachaient mal. Je pissais toujours et encore comme si j’avais bu un litre au moins. Après tout, si c’était un homme à ma place, on n’aurait certainement pas klaxonné. Alors… ça va bien hein !
Le jet s’arrêta enfin. Je sentais le fond de la culotte et mes cuisses toutes trempées. A demi-baissée, je la descendis, m’en libérai, et m’en servit pour essuyer mes jambes. Puis elle atterrit par terre au pied du siège passager. Jupe baissée, les fesses et la chatte à l’air, je pris l’air digne de celle qui était occupée à chercher quelque chose dans la voiture. Mes "warning" attirèrent la curiosité sans doutes bienveillante d’un automobiliste qui s’arrêta et me demanda si j’avais besoin d’aide. Je le rassurai et le remerciai en pensant que s’il s’était arrêté une poignée de secondes plus tôt il aurait eu à voir le spectacle d’une pisseuse dans l’embarras. Mais cela m’aurait-il arrêtée ? Je ne le pense pas. Le besoin et le plaisir du soulagement étaient bien trop fort. Et maintenant quelle sensation de légèreté en repartant. Même la chatte à l’air et la jupe un peu mouillée.
Le ralentissement et l’arrêt étaient dus à un accident matériel. Je ressentais en le doublant une certaine satisfaction à l’idée qu’il m’avait sans doutes fait voir sans doutes plusieurs fois, faisant un pipi urgent. J’ai peut-être fait fantasmer des automobilistes qui ne pouvant pas s’arrêter ont du se contenter de rêver qu’ils m’aidaient. J’en oubliais que j’étais sans culotte.