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Le blog pause pipi
14 novembre 2011

"Allez-y Mesdames" par Martine...

 (Anecdote déjà publiée le 10 septembre 2008)

On en parle beaucoup et on s’en plaint. Mais... on ne fait rien pour que cela change.

Mais si… Moi Martine, j’y ai fait quelque chose. Oh... pas un exploit ! Mais quand même un petit quelque chose dont je suis fière.

L’évènement s’est passé le samedi 30 août 2008, vers 13 h 30, à la station service de Vémars-est, sur l’autoroute A1, au nord de Paris, en direction de Lille-Bruxelles.

Nous étions en jour et heure de pointe évidemment. Nous avions avec difficultés trouvé une place de parking et nous terminions, Jean-Michel et moi, nos sandwiches jambon-salade.

L’enchaînement logique des évènements voulait qu’ensuite ce soit un pipi à la station service et un café soit au comptoir soit à la machine à pièces.

Nous faufilant au travers des voitures en stationnement et en évitant celles qui cherchaient où s’arrêter, nous arrivons à la station. Depuis qu’il est interdit de fumer dans ces endroits, l’odeur y est plus supportable. Pour les toilettes ? Pas la peine de chercher les panneaux indicateurs. Une longue file d’attente de femmes en indique toujours la direction.

- Tu vois... dis-je à Jean-Michel... c’est comme d’hab. Un monde fou chez les femmes et personne chez les mecs. Quel est l’architecte sensé qui changera cela un jour ?

J’estime à environ vingt ou vingt-cinq nanas celles qui attendaient devant la porte sans compter les autres déjà dans la salle.

Côté "Hommes", la porte s’ouvrait de temps à autre pour une entrée ou une sortie.

Ras le bol. Cette fois j’étais décidée à me bouger. Je demandais à Jean-Michel, mon garde du corps habituel, de regarder si les cabines étaient complètement fermées. Il regarda et m’assura qu’elles l’étaient. Mais il y avait une dame de service qui passait la serpillière et qui éventuellement pouvait refouler les intruses.

- Bon, j’y vais… Je m’y risque… dis-je à Jean-Michel. Je t’accompagne.

Et à deux en entrant nous nous trouvons devant cette dame de couleur. Mieux valait l’aborder avant toute chose.

- Excusez-moi Madame, mais il y a un tel monde côté "Femmes". Mon mari m’accompagne… Ca ne fait rien si je fais mon pipi par ici ?

Avec un fort accent martiniquais elle me rassura :

- Mais non Mahame… C’est idicule d’attendre dans le couloi quand il y a de la place pa ici. Vous ne isquez rien. J’y suis bien toute la jounée moi ! Et je ne me suis jamais fait violer. Mahie-Théhèse monte la garde…. dit-elle en brandissant son balai. Du moment que vous n’allez pas là-bas au fond chez les hommes, pas de poblèmes.

La salle comprenait cinq cabines fermées et derrière un mur au fond se tenaient les urinoirs masculins, ce mur évitait d’apercevoir inopinément un zizi de sortie.

Aucune des cinq cabines n’était occupée. J’avais donc même le choix.

Je pris mon temps pour me soulager. J’appréciai même particulièrement ce pipi en zone interdite. Je songeais en même temps à la tête des mecs qui m’avaient vue entrer et qui allaient me voir sortir. Un petit coup de kleenex soigneux, puis on remonte le slip et le jean et… on sort. Je comptais malgré tout sur la présence de Jean-Michel de l’autre côté de la porte. Je le vis qui revenait de la zone "urinoirs".
J’avais trois paires d’yeux sur moi, mais je m’en moquais. Il y avait sans doutes un fantasme dans chaque tête à ce moment là.

Nous avons pris le temps de nous laver les mains avant de sortir. Marie-Thérèse tout en promenant sa serpillière de droite à gauche renchérit :

- Mahame… dites à vos copines de veni pa ici. C’est idicule vaiment d’attendre. Dites leu que c’est moi qui le dit. Pas de poblèmes.

En sortant je transmis le message. Mon exemple et l’invitation durent être convaincants car aussitôt trois ou quatre femmes quittèrent leur file d’attente pour entrer chez les "Hommes".

La machine à café se trouvait en bout de file. Le gobelet de café à la main, je continuais à expliquer et à inviter mes consoeurs de misère à changer de porte. Plusieurs le firent pendant que j’étais là et ce fût des entrées et sorties incessantes de femmes chez les hommes. J'avais même droit à un sourire reconnaissant à chaque sortie.

Petite anecdote comme pour "La caméra invisible" : un homme qui paraissait pressé entra précipitamment et, se trouvant devant un groupe de femmes ressortit tout aussi vite en disant : "Oh…. excusez-moi". Puis, pris d’un doute il regarda la silhouette sur la porte, hésita, puis rentra à nouveau.

Je le vis ressortir peu après avec un sourire, presque un rire, il tint même la porte à une dame qui sortait elle aussi.

Je n’ai pas l’audace de Krys et de Hella. Mais dans de telles circonstances, il se pourrait qu’un jour je finisse par aller carrément vers les urinoirs masculins. Il m’arrive déjà de les fréquenter. Ils ne me font pas reculer quand je n’ai pas de témoin en dehors de mon "garde du corps" évidemment.

Sans être féministe outrancière et encore moins "chienne de garde" je m’élève à nouveau contre cette anomalie que l’on rencontre partout, et j’invite toutes les femmes à montrer leur frustration de cette manière.

S’il y a eu des acteurs ou actrices à cette scène qui liraient ce récit, qu’ils ou qu’elles se manifestent et donnent leur avis.

Allez… Bravo et merci Marie-Thérèse.

(Dessin paru hier, envoyé par Daniel)

File d'attente aux toilettes dames

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Commentaires
M
Oui....bravo les hommes qui dans l'ensemble êtes de mon avis. (sauf Max évidemment). En général sur l'autoroute ou les grandes salles de spectacle il y a des salles différentes. Il faut donc bien marquer son intention de se soulager chez les hommes. Et alors....? <br /> Mais dans les restos, où dans des lieux publics en général c'est souvent une seule salle avec une cloison et deux fléches vous indiquant la direction à prendre selon que vous vous sentez Eve ou Adam. <br /> Remarquez bien qu'en période creuse il m'est arrivé de négliger ces indications et de m'installer côte à côte avec mon compagnon. Je ne le ferais pas en période de pointe sur l'autoroute évidemment.<br /> Martine
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F
cette chose est arrivée à mon épouse,voyant une file trés longue,aller dans les toilettes des hommes moi surveillant durant ces instants
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T
Pourquoi pas? s'il n'y a que peu de monde chez les hommes...<br /> <br /> dans un café de Spa,hommes et femmes utilisent les deux mêmes toilettes suivant la diponibilité..et il y a un urinoir en plus...
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J
de plus chez nous a part faire de l'estetique la plupart des architectes ne sont pas doues pour le pratique et l'utilisation quotidienne
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J
tout a fait d'accord il y a meme des pays ou la seule separation se trouve entre les urinoirs d'un cote et les cabines de l'autre et parfois la separation est purement symbolique avec les lavabos en face de l'entree a droite les cabines allignee et a gauche le mur d'urinoir et meme si dans la logique une femme n'aurait rien a faire vers les urinoirs ils peuvent en cas d'affluence et d'urgence eviter une culotte mouillee.
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